Nous sommes pour le vote au Parlement d'1% du chiffre d'affaire annuel des sociétés d'exploitation minières au Burkina-Faso #MinesAlerte #BurkinaFaso

lundi 9 mars 2015

Exploitation aurifère au Burkina Faso : entre Equité et Injustice

L’exploitation aurifère au Burkina Faso est une grande industrie, une importante source de revenus.  Malheureusement, ce secteur souffre d’une gestion peu transparente. Et ce sont les populations locales qui en payent les frais.La cause dans laquelle s’inscrit ce billet est aussi simple que la solution que propose la société civile.



Nombreux sont les pays africains qui ont favorisé l’installation de ces multinationales, dans l’espoir que leurs activités créent de la richesse et de l’emploi dans le pays. Ce qui n’est visiblement pas le cas puisque le quotidien des populations vivant dans les zones d’exploitation ne sont pas du tout envieuses.  Cependant, la question récurrente est de savoir pour quelles raisons les indigènes ou les populations riveraines, souffrent de l’exploitation aurifère des sociétés d’exploitation minières? Au Burkina Faso par exemple, pourquoi les infrastructures socioéconomiques dans les zones d’exploitation restent précaires alors que l’exploitation a permis à l’Etat de bénéficier de 190 milliards de Fcfa en 2013 ? Ce prix ne cessant d’accroître chaque année, il est très important que le gouvernement trouve des mécanismes pour un partage plus juste des revenus de ces mines. Et cela pourrait passer par le vote d’un Code minier plus juste.

Le problème qui se pose au Burkina Faso est très simple. Les entreprises minières, en exploitant l’or, privent les communautés locales de l’utilisation de leurs terres pour l’agriculture et l’orpaillage. Comment peut-on donc rester insensible à la pauvreté accrue d’une population, d’autant plus qu’on utilise son moyen de subsistance pour une exploitation aurifère qui fait des recettes? Que perdraient ces entreprises à consacrer seulement 1% de leur revenu annuel aux populations, pour les faire sortir de la pauvreté ?

Si des Etats à l’instar de l’Australie, du Ghana, de l’Afrique du Sud ou encore des Philippines, ont adapté leur Code minier à l’exploitation des sociétés étrangères, et si les impôts et taxes de celles-ci sont revus à la baisse pendant que les contraintes environnementales sont oblitérées, nous pensons que pour respecter une certaine équité, il ne serait point abusif d’exiger desdites sociétés une contribution de 1% de leurs chiffres d’affaires annuels au Burkina Faso, quatrième pays producteur d’or en Afrique. D’aucuns iraient jusqu’à dire qu’avec 190 milliards de  francs CFA rapportés au Trésor Public Burkinabé grâce à l’exploitation aurifère, imposer une redevance de 1% aux multinationales n’est que dans l’ordre des choses.
Au demeurant, les députés ont un rôle très important à jouer, en permettant aux collectivités locales de sortir de la pauvreté avec la contribution des entreprises minières.
Pour ce faire, nous vous invitons à soutenir cette campagne en signant la pétition dont voici le lien http://t.co/GIHdOLPcW6 

Edem Delgado

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