Nous sommes pour le vote au Parlement d'1% du chiffre d'affaire annuel des sociétés d'exploitation minières au Burkina-Faso #MinesAlerte #BurkinaFaso

Coalition Publiez Ce Que Vous Payez

Les principaux acteurs de la lutte tiennent une conférence sur le sujet. Ils exigent 1% des revenus de l'Or pour les populations du Faso.

Notre campagne est légitime

L'argent de l'Or doit servir à sortir les populations Burkinabè de la misère quotidienne.

Le travail de l'Or

Au Burkina, tout le monde est impliqué dans les exploitations minières. Toutefois, aucun véritable projet de développement ne vient au secours de ces populations démunies.

Quelle couverture géographique pour l'Or

Les mines abondent dans le pays et sont régulièrement dispersées dans les diverses régions. A quand la redistribution égale de la mane aurifère?

Les exploitations ne bénéficient pas aux populations

Chaque année, des revenus exorbitants sont réalisés dans le secteur de l'Or au Burkina. Toutefois, l'espoir de retombées positives pour les populations s'éloigne de jour en jour.

L'Or doit briller au Burkina

La présente campagne dénommée Mines Alerte vise à soutenir le parlement Burkinabè dans l'adoption d'un code minier soucieux du développent socio-économique dans le pays.

L'or est de plus en plus présent au Burkina

L'or est devenu le premier produit d'exportation du Burkina-Faso.

Propos du Président de la Coalition Jonas Hien

"Ces multinationales, qui font d’énormes profits, ont opposé une résistance pour ne proposer que 0,5% en guise de contribution" Jonas Hien

Le code minier est favorable au investisseurs

Quatrième pays producteur d’or d’Afrique derrière l’Afrique du Sud, le Ghana et le Mali, le Burkina Faso connaît ces dernières années un boom minier à la faveur d’un code minier adopté en 2003 "favorable" aux investisseurs..

1% des revenus de l'Or pour plus de justice sociale

L’exploitation industrielle de l’or a rapporté au trésor public, plus de 190 milliards de F CFA en 2013 pour une production de 32 tonnes d’or.

mardi 24 mars 2015

Regardez pourquoi la question minière intéresse tout le monde






L'Afrique de l'ouest est la sous région qui regorge beaucoup plus de mines dans son sous-sol sur le continent. Et parmi ces pays, le Burkina Faso est en place. 4ème producteur d'or sur le continent. En 2013, près de 200 milliards de Fcfa ont été bénéficiés dans l'exploitation aurifère selon les chiffres officiels. Comment ces fonds sont-ils gérés? La question mérite d'être posée puisque les populations qui cèdent leurs terres pour faciliter cette exploitation vivent toujours dans une situation sociale dérisoire. Nous vous faisons lire cet article pour voir les tractations en cours pour le vote d'un Code minier plus juste au Burkina-Faso. Nous ne cesserons jamais de le répéter. L'or doit briller pour tout le monde au Burkina. Lisez plutôt et suivez-nous dans cette campagne.


Mission conjointe MATDS/MME sur les sites miniers : au-delà de la sensibilisation, un diagnostic de la situation

mercredi 18 mars 2015Sensibiliser et informer les populations d’une part, et, d’autre part rassurer les investisseurs, c’est l’objectif principal de la mission conjointe du ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS) et du ministère des mines et de l’Energie (MME). Cette sortie qui s’est déroulée du 11 au 15 mars 2015 avait pour destinations, les régions du Centre-nord, du Sahel et du Nord à travers les sites de Taparko, Tambao, Essakane SA, Inata, True Gold. Au-delà de la sensibilisation, ce périple fut un véritable moment de diagnostic de la situation sur les sites miniers.
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Mission conjointe MATDS/MME sur les sites miniers : au-delà de la sensibilisation, un diagnostic de la situation 900 autorisations et titres miniers valides, sept mines d’or en production, une mine de zinc (Perkoa) et de grands projets de recherche minière à un stade avancé à Kiaba, Bomboré, Houndé, Batié et Gaoua. C’est la carte des ressources minières du Burkina en 2014. Et selon les statistiques du Fonds monétaire international (FMI) en 2009, l’or est devenu le premier produit d’exportation en lieu et place du coton. Toujours selon des données, l’or a rapporté en 2014, environ 193 milliards de FCFA sous forme de recettes au budget national et contribue à 12% à la formation du PIB (produit intérieur brut).
Mais, depuis l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre dernier, le pays enregistre des manifestations violentes sur des sites miniers, se traduisant par des saccages et incendies des installations. Ce qui met à mal le bon déroulement des activités desdites sociétés envers lesquelles, l’Etat a aussi pris des engagements parmi lesquels la sécurité des personnes et des Biens. « Il s’est installé un peu partout un certain sentiment de vengeance, de vandalisme auquel n’échappe pas notre province qui enregistre un site d’exploitation minier et des exploitations artisanales… », a fait remarquer le haut-commissaire de la province du Soum (région du Sahel), Mohamed Dah, situant l’importance de cette mission gouvernementale.
C’est fort de ce constat de manifestations « violentes » généralisées que le gouvernement, à travers ses départements ministériels concernés, à savoir les ministères de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité et celui des mines et de l’Energie, a décidé de prendre à bras-le-corps la situation. En claire, l’Etat veut « mettre fin à cette façon de manifester à travers casses et incendies sur les sites ». Pour cela, juge-t-il nécessaire de subordonner cette étape à l’information et à la sensibilisation des populations. Car, indique la mission, parmi les manifestants, il y en a qui sont de bonne foi, qui n’ont pas les informations vraies. D’où la nécessité de cette mission d’information et de sensibilisation auprès des autorités coutumières et religieuses, des leaders d’opinion, des organisations de la société civile intervenant dans le secteur des mines, des populations bénéficiaires, des personnels en charge de la sécurité des sites miniers ainsi que des sociétés minières. « Il faut qu’on change de manière de revendiquer. Dans les incendies et casses, personne ne gagne », a campé à chaque étape, le conseiller technique du ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Naba Ouédraogo, chef de la mission. Cette campagne, qui a conduit successivement sur les sites miniers de Taparko dans le centre-nord, Tambao, Essakane et Inata dans le Sahel et Namissigma dans le nord, a permis d’informer, sensibiliser mais également de comprendre auprès des acteurs, certains ‘’détails’’ qui entourent l’exploitation minière. Selon Naba Ouédraogo, au-delà des actions de pacification, des mesures importantes sont envisagées pour que les ressources minières profitent davantage aux communautés, surtout celles des sites d’accueil, ne serait-ce qu’à travers la révision du code minier qui augmente la part contributive des sociétés minières au plan de développement local.
Un véritable déficit de communication entre acteurs
Les différents sites partagent un certain nombre d’insuffisances. Il s’agit d’abord du manque de communication entre les parties, faisant ainsi le nid aux suspicions au détriment des cadres de concertations et de dialogue. C’est la conclusion à laquelle parvient la mission à chaque étape, à l’exception d’Essakane où un cadre de concertation « satisfaisante » existe et bien apprécié par les populations. Une autre difficulté, corollaire de la première, c’est la « manipulation » perçue par des parties dans certains mouvements de revendications. Outre cela, la mission a également relevé sur la plupart des sites, un manque d’approche d’intégration des sociétés aux populations des sites abritant leur exploitation. Ces sociétés font fi des valeurs traditionnelles qui veulent que l’on fasse des pas de courtoisie, ne serait-ce qu’aux notoriétés locales. C’est pourquoi, pour le chef de mission, s’agit-il également à travers cette sortie, « d’inviter les sociétés minières à s’intégrer davantage et ce, au-delà de ce qui est écrit dans les conventions. Il faut avoir une approche sociale des populations à la base. On ne peut pas venir dans une localité, se mettre à exploiter sans un seul ‘’salameck’’ aux personnes ressources ».
Au-delà de ces aspects, les populations estiment que les problèmes que vivent les acteurs des mines trouvent leur explication dans des sources lointaines qui remontent de l’étape des votes des lois à la phase d’installation des sociétés minières en passant par la signature des contrats. Elles déplorent dans cette logique, que des lois soient votées sans être véritablement expliquées aux populations qui sont les premières destinataires. Pour elles, des canaux existent pour expliquer des lois qui sont revêtues d’une certaine envergure (les radios communautaires par exemple). Pour elles, il ne faut pas laisser survenir les problèmes pour ensuite dire que la loi stipule tel ou autre comportement. « Il y a donc un conflit entre les lois et les populations », apprend-on.
Aussi, relèvent-elles un manque de « concertations réelles » entre les populations, l’administration et les sociétés minières avant l’installation de ces dernières. C’est l’un des reproches faits par les populations de Namissigma au sujet de la société True Gold. Toute chose qui, affirment-elles, rend tout dialogue « quasi-impossible ».
L’exploitation minière…, face à des réalités locales !
L’étape de Namissigma avec la société True Gold était l’une des plus attendues au regard des manifestations importantes enregistrées courant janvier 2015. Les pertes avaient été estimées à environ quatre milliards de francs CFA. Au-delà des insuffisances liées à la communication, au manque d’information et de cadre de concertations entre populations, administration et société minière, le site de True Gold semble mettre à nu une autre dimension. « Le cas de True Gold, loin d’être un problème de lieu de culte, est devenu, en réalité, un problème de santé publique pour les populations. Kalsaka Mining sert de cas d’école aux populations de Namissigma et Ramatoulaye », a introduit Abdramane Barry du conseil régional des organisations de la société civile du nord. « Nous avions dit en son temps, explique-t-il, que si jamais la question de la mine de Kalsaka n’est pas réglée, il serait difficile pour une autre mine de s’installer dans la région. Nous avons cherché à rencontrer le ministre en son temps (ministre des mines du gouvernement passé, ndlr) qui a refusé catégoriquement de nous recevoir, malgré que des gens étaient venus de la France, etc. pour qu’on puisse le rencontrer. On a tenté en vain de le rencontrer pour lui exposer la situation. Las, on a écrit ce qu’on pensait de la situation. Et c’est ce que nous avons écrit qui se passe exactement aujourd’hui à Namissigma. Les gens oublient que ce qui se passe ailleurs sert de cas d’école pour les autres populations sur le point d’abriter des mines. Les populations se rendent sur d’autres sites pour s’enquérir des expériences. Donc, les populations ne voudraient pas que ce qui est arrivé ailleurs comme désagrément leur arrive aussi. Ce qui est arrivé avec la mine de Kalsaka est un abandon total… ». Tout comme de nombreux participants, M. Barry déplore que les gouvernements burkinabè aient fait des « réactions » son principe de fonctionnement au lieu de l’action (l’anticipation) qui aurait minimisé certaines difficultés sur le terrain. Outre ce type de problème qui se pose sur le terrain, M. Barry relève : « Par exemple, quand on veut exploser une mine, il faut déguerpir les gens qui sont autour. C’est dire que même les malades, vous devez les transporter pour aller en brousse (s’éloigner du site) contre une somme de 1000 francs CFA par tête. Imaginez… ! Et, à Namissigma, la mine dit qu’elle va payer les terres aux populations à 200 000 FCFA l’hectare. Demander à un homme de vendre sa portion de terre à 200 000 FCFA pour la quitter à jamais (parce qu’une fois tu quittes, c’est fini), comprenez que ce n’est pas facile. Donc, il faut vraiment comprendre la population. Parfois, c’est terrible. Dans la région du nord, vous avez trois à quatre personnes sur un hectare. Vous devez donc diviser 200 000 FCFA par autant de personnes sur la superficie ». Le cas de la mine de Namissigma mérite, selon lui, d’être traité avec plus de « profondeur ». Pour cela, dit-il, il faut que les parties (populations et société minière) s’asseyent pour chercher une porte de sortie. « Or aujourd’hui, il n’y a aucun dialogue entre la mine et les populations. Seul l’Etat peut travailler à ce rapprochement entre les parties pour les amener à s’asseoir pour discuter. L’Etat (le gouverneur, le haut-commissaire, les ministères de l’administration territoriale des mines…) est donc le seul interlocuteur crédible aux yeux des populations, capables de concilier les positions. (…). Lorsque l’Etat passe par des personnes intermédiaires, ça ne peut pas marcher », a relevé Abdramane Barry, mentionnant le rôle capital d’une telle approche du gouvernement dans la recherche des solutions pérennes.
Cette mission d’information et de sensibilisation était composée, en plus du chef de mission, Naba Ouédraogo, du directeur des mines, Emmanuel Yaméogo ; du directeur général de l’ONASSIM (Office national de sécurisation des sites miniers), François Etienne Ouédraogo ainsi que des représentants de la police et de la gendarmerie. Le directeur des mines, en plus des explications sur les différentes étapes qui jalonnent l’exploration, l’installation des sociétés minières et l’exploitation des mines, a également annoncé les efforts en cours à travers entre autres, la relecture du code minier qui permettra aux populations de tirer mieux profit des retombées des mines. Le directeur général de l’ONASSIM a, pour sa part, présenté son organisation créée le 31 décembre 2013 et qui a pour objet principal d’assurer la sécurité et de contribuer à l’amélioration des conditions d’exploitation des sites miniers.
Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net
Encadré :
Des acteurs apprécient …
Mamoudou Ouédraogo, président du Conseil régional de la jeunesse du Nord :
L’initiative a permis aux acteurs de poser les problèmes qu’ils vivent sur le terrain à travers les différents sites miniers. Des problèmes dus aussi à l’absence de ce genre de cadres d’échanges. Ce sont des rencontres à pérenniser pour permettre aux populations d’être au même niveau d’informations par rapport aux engagements que l’Etat prend. C’est ce manque qui entraîne les manifestations sur le terrain. C’est le cas dans la région du Nord avec la société True Gold. Nous sortons de ces échanges, très édifiés et nous partagerons les informations reçues avec les autres jeunes.
La question prioritaire au niveau de la jeunesse, c’est l’employabilité. Les mines qui s’installent prévoient, en tout cas dans leur texte, d’employer le maximum de jeunes dans leur zone d’intervention. Mais nous nous rendons compte qu’au fur et à mesure que les choses avancent, ce n’est pas le cas. A la limite, ce sont les tâches de moindre importance qui sont réservées aux jeunes. A l’installation de True Gold en son temps, le plaidoyer avait été fait par notre structure, de former les jeunes et la société avait pris l’engagement de le faire. Mais jusqu’à ce jour, rien n’a été fait. Du coup, il y a beaucoup de plaintes et la société se focalise sur le fait que beaucoup de jeunes ne sont pas qualifiés. Nous disons qu’il faut que les gens mettent les moyens, aussi bien les sociétés minières que l’Etat ; que l’Etat forme les jeunes pour qu’ils aient les compétences et que les sociétés minières aussi acceptent que les jeunes viennent faire leurs premiers pas parce qu’on ne naît pas avec l’expérience. Ceux qui ont acquis les expériences ont fait leurs premiers pas quelque part et il faut qu’elles aussi, elles acceptent que des jeunes viennent dans leur société faire les premiers pas.
Les sociétés ne veulent pas prendre le risque et dans ce cas-là, je pense qu’il va falloir former, passer par le renforcement des capacités pour minimiser les erreurs. A titre d’exemple, de nombreux jeunes ont le permis de conduire mais très peu sont recrutés dans la mine.
Il faut créer formellement un cadre de concertation en lien avec les questions minières, avec un agenda précis, parce que c’est une question récurrente et le problème se pose dans bien de localités. Au niveau local, organiser les structures autour d’une structure faîtière qui va être l’interface entre les populations abritant les mines, l’Etat et les sociétés minières.
Assane Sawadogo, gouverneur de la région du nord :
Cette rencontre a apporté un éclairage dans l’esprit des populations, particulièrement, des participants à cette rencontre. Notre région abrite deux sites miniers très importants. Le site de Ramatoulaye a connu une situation déplorable et cette rencontre d’information et de sensibilisation va beaucoup contribuer à apaiser la tension, faire comprendre aux gens que les sociétés minières sont-là par la volonté de notre pays. Et pour qu’une société minière s’installe, il faut une convention entre notre pays et les responsables de la société minière. S’il y a mécontentement au sujet de l’installation ou de toute activité liée à la société minière, il y a des voies légales pour poser les problèmes, de façon pacifique pour que l’on puisse chercher des solutions. Je voudrais simplement dire que la violence n’est pas la voie appropriée pour trouver des solutions aux préoccupations qui se posent. Ce n’est que par le dialogue, la concertation, la communication que nous pourrons trouver des solutions qui conviennent aux problèmes qui se posent au niveau des sites miniers. Nous avons organisé une campagne d’informations des couches sociales de notre région, et cette rencontre est donc un plus de ce que nous avons déjà réalisé. Je suis sûr que cela va contribuer à apaiser la situation sur le terrain, à responsabiliser davantage les différents acteurs sur leur rôle et leur place dans l’exploitation des sites miniers au niveau de notre région.
Abdoulaye Ould Cheick, président de l’ADEO (Association des orpailleurs de l’Oudalan) :
Cette mission est vraiment la bienvenue parce que nous souhaitons vraiment la paix et la stabilité dans notre pays. En tant qu’organisation d’orpailleurs, nous privilégions dans ce sens, les voies de revendications pacifiques. Nous n’avons aucune doléance à adresser à la mine, sauf que nous sommes des orpailleurs et on a occupé nos espaces. Nous ne savons plus comment évoluer. C’est dans ce sens que nous avons demandé à la mine qui nous a répondus favorablement. Notre seule doléance, c’est de trouver un lieu propice pour tous les orpailleurs.
Sylvain Collard, Surintendant Maintenance, Essakane :
Nous avons travaillé pendant des années pour mériter cette confiance des populations. Et ce, à travers le dialogue. Nous avons mis en place un processus de communication où nous sommes très à l’écoute des populations. Cela nous permet, à travers l’équipe que nous avons mise en place, de nous déplacer sur le terrain dès qu’il y a des doléances. La haute direction est très à l’écoute des uns et des autres et il n’y a pas de souci dans nos opérations minières.
Hamadou Maïga, représentant des jeunes de Essakane
Cette mission vient consolider encore la cohésion et l’entente entre les populations de Essakane, Falangoutou et la société minière. Il y aura toujours le dialogue entre les communautés et la mine. Les jeunes sont en concertation permanente avec la mine qui a pu faire quelque chose pour nous. Des projets ont été également soumis et nous comptons vraiment sur la mine. Dès demain même (13 mars, ndlr), cinquante jeunes seront amenés par la mine pour la formation au permis de conduire et nous leur disons merci.
Ousmane Pédiaga, jeune de la province du Soum
La délégation est venue nous apporter des éclaircissements sur les procédures qui entourent l’installation des mines, les règlements qui encadrent les revendications et les dispositifs mis en place pour assurer la sécurité des personnes et des Biens sur les sites miniers. Nous avons profité pour demander à la délégation que ce genre de rencontres puisse se multiplier ; il ne pas attendre que survienne un problème avant d’agir. Il revient à l’Etat de mettre à la disposition des populations, le contenu du cahier de charge. Les manifestations des populations sont dues aussi au fait qu’elles ne connaissent pas le cahier de charge. Donc, elles ne savent pas ce qu’il convient de demander ou de ne pas demander ; souvent elles demandent plus qu’il n’en faut ou ce qu’il ne faut même pas demander. Nous avons également lancé un appel aux populations de s’organiser en associations ou en pôles d’intérêt pour pouvoir entreprendre des projets de développement et faire des propositions pour les soumettre non seulement à l’Etat mais aussi à la mine. L’Etat ou la mine ne peut pas agir envers chaque individu. Souvent, ils ont la volonté de nous aider mais il n’y a pas d’organisation sur le terrain et nous n’exprimons pas souvent nos besoins dans un cadre légal ; ce qui fait que c’est un peu compliquer.

(Source: LeFaso.net)

lundi 23 mars 2015

Sens et signification de la lutte pour un Code minier plus juste

Bonjour,

Nous avons fait de cette lutte, la nôtre depuis des mois sur le web. Ceci pour une bonne cause. Notre sous-sol, que ce soit au Burkina Faso que dans les autres pays africains est riche de mines. Lesquelles mines pourront permettre à nos peuples de sortir des affres de la pauvreté si les revenus de son exploitation sont bien gérées par nos gouvernants. Ce qui est plus préoccupant, ces mines ont une durée de vie limitée. Elles finiront un jour. D'où l'importance de la lutte pour que cela profite aux peuples autochtones à qui les terres ont été bradées pour exploiter ces mines. Nous vous proposons ici cet article. Lisez-la et vous comprendrez que la question minière commence par préoccuper sérieusement. Partagez et rejoignez-nous dans la lutte.






Sénégal, des journalistes outillés sur la question minière en Afrique de l’ouest

Written by | 17 mars 2015 | 0 | 53 vues Edit

Des journalistes ont décidé de mettre sur place un réseau de spécialistes s’intéressant à la gouvernance minière sur le continent. C’était le 12 mars dernier à Dakar lors d’un atelier de renforcement de capacités sur la gouvernance du secteur minier.
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Des journalistes prêts à s’intéresser à la question minière.


Un réseau de journalistes issus de tous les organes de presse établis au Sénégal. C’est le pari que se sont fixés des journalistes de la presse sénégalaise et internationale. En formation le 12 mars sur la gouvernance minière, les participants prévoient de mettre sur pied ce réseau pour informer efficacement l’opinion sur la question minière.
« La presse nationale et internationale ne dispose pas suffisamment d’informations et d’outils techniques pour collecter, analyser et publier les données relatives au secteur minier, » a a expliqué d’entrée Boubacar Tamba, Journaliste et membre du Comité national ITIE Sénégal. C’est ainsi que la presse nationale et internationale exerçant au Sénégal s’est familiarisé avec les mécanismes de renforcement de la transparence et de la responsabilité dans le secteur minier. Un accent a été mis au cours de cette rencontre sur les informations relatives au cadre législatif et réglementaire minier de la CEDEAO. La finalité étant de « redynamiser l’implication de la Presse dans la diffusion des informations relatives au secteur minier » selon Hans Masro, Responsable à la communication régionale d’Oxfam.
3,5 milliards de personnes vivent dans des pays riches en ressources naturelles dans le monde. L’Afrique de l’ouest regorge beaucoup plus de ces ressources. Ce qui en fait aujourd’hui une des destinations d’investissement miniers la plus prisée. La plupart de ces pays devient dépendant des revenus issus des mines. Mais force est de constater que les populations des milieux d’extraction de ces mines ne bénéficient pas des revenus de ces extractions. Un contraste qui se justifie par « le déficit de politiques et cadre légal adéquats, la faible capacité de négociation des Etats, le manque de transparence et de reddition de comptes » selon Ahmadou Moustapha Aïdara, Président national du réseau des élus locaux sur la gouvernance minière.
Face à cela, la société civile a mené plusieurs actions d’envergure. C’est l’exemple d’Oxfam (initiatrice de la rencontre) qui a collaboré avec la CEDEAO pour la refonte de la politique minière dans les Etats membres de cette organisation communautaire ; la finalité étant de parvenir à élaborer un Code minier régional.
Au Sénégal, 700 milliards de Fcfa ont été investis par l’Etat dans le domaine minier entre 2009 et 2012. 3000 milliards d’investissement sont attendus d’ici 2017. Le Sénégal exploite du phosphate, du calcaire, de l’or, du zircon, de l’ilménite, etc.

(Source; FaceAfrique)

lundi 9 mars 2015

Exploitation aurifère au Burkina Faso : entre Equité et Injustice

L’exploitation aurifère au Burkina Faso est une grande industrie, une importante source de revenus.  Malheureusement, ce secteur souffre d’une gestion peu transparente. Et ce sont les populations locales qui en payent les frais.La cause dans laquelle s’inscrit ce billet est aussi simple que la solution que propose la société civile.



Nombreux sont les pays africains qui ont favorisé l’installation de ces multinationales, dans l’espoir que leurs activités créent de la richesse et de l’emploi dans le pays. Ce qui n’est visiblement pas le cas puisque le quotidien des populations vivant dans les zones d’exploitation ne sont pas du tout envieuses.  Cependant, la question récurrente est de savoir pour quelles raisons les indigènes ou les populations riveraines, souffrent de l’exploitation aurifère des sociétés d’exploitation minières? Au Burkina Faso par exemple, pourquoi les infrastructures socioéconomiques dans les zones d’exploitation restent précaires alors que l’exploitation a permis à l’Etat de bénéficier de 190 milliards de Fcfa en 2013 ? Ce prix ne cessant d’accroître chaque année, il est très important que le gouvernement trouve des mécanismes pour un partage plus juste des revenus de ces mines. Et cela pourrait passer par le vote d’un Code minier plus juste.

Le problème qui se pose au Burkina Faso est très simple. Les entreprises minières, en exploitant l’or, privent les communautés locales de l’utilisation de leurs terres pour l’agriculture et l’orpaillage. Comment peut-on donc rester insensible à la pauvreté accrue d’une population, d’autant plus qu’on utilise son moyen de subsistance pour une exploitation aurifère qui fait des recettes? Que perdraient ces entreprises à consacrer seulement 1% de leur revenu annuel aux populations, pour les faire sortir de la pauvreté ?

Si des Etats à l’instar de l’Australie, du Ghana, de l’Afrique du Sud ou encore des Philippines, ont adapté leur Code minier à l’exploitation des sociétés étrangères, et si les impôts et taxes de celles-ci sont revus à la baisse pendant que les contraintes environnementales sont oblitérées, nous pensons que pour respecter une certaine équité, il ne serait point abusif d’exiger desdites sociétés une contribution de 1% de leurs chiffres d’affaires annuels au Burkina Faso, quatrième pays producteur d’or en Afrique. D’aucuns iraient jusqu’à dire qu’avec 190 milliards de  francs CFA rapportés au Trésor Public Burkinabé grâce à l’exploitation aurifère, imposer une redevance de 1% aux multinationales n’est que dans l’ordre des choses.
Au demeurant, les députés ont un rôle très important à jouer, en permettant aux collectivités locales de sortir de la pauvreté avec la contribution des entreprises minières.
Pour ce faire, nous vous invitons à soutenir cette campagne en signant la pétition dont voici le lien http://t.co/GIHdOLPcW6 

Edem Delgado

lundi 2 mars 2015

Votons un code minier plus juste!



L’exploitation de l’or au Burkina Faso, a rapporté au Trésor Public plus de 190 milliards de francs CFA en 2013 pour une production de 32 tonnes d’or, selon les membres de la coalition des organisations de la société civile intervenant dans le secteur minier. Composée de plusieurs organisations de la société civile, la coalition entend dénoncer le faible pourcentage que consacrent les entreprises minières au développement local des populations. Les multinationales ne proposent que 0,5% en guise de contribution pour le bien-être des populations, alors que la société civile exige d’elles une contribution de 1% de leur revenu annuel.

Au regard de la responsabilité sociale, les sociétés minières installées au Burkina Faso se doivent de contribuer au développement de la communauté locale dans laquelle elles évoluent. Le fonds de développement local prévu par le nouveau code minier, pour permettre une mise en œuvre efficiente des plans régionaux et communaux, s’inscrit dans cette logique. Pour ce faire, la campagne internationale dénommée « 1% de l’argent de l’or pour sortir les communautés de la pauvreté » a pour objectif de mettre la pression sur les parlementaires, d’autant plus que les compagnies minières ont clairement exprimé leur opposition sur le volet fiscalité du projet de loi.

En outre, la remarque selon laquelle certaines personnalités de l’Etat appuient le refus des sociétés minières d’accorder les 1% au développement des populations riveraines, est tout simplement effarant pour un pays qui voudrait faire développer les régions communautaires, lesquelles sont d’une pauvreté accrue. Dans la logique, ces personnalités devraient moins militer pour les 0,5% du revenu annuel des multinationales, et ainsi permettre à leurs populations, leurs frères, sœurs et parents, d’avoir gain de cause et de pouvoir bénéficier d’un développement harmonieux avec 1% du revenu annuel.

Pour ce faire, nous vous invitons à soutenir cette campagne en signant la pétition dont voici le lien http://t.co/GIHdOLPcW6

Edem Delgado